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Ariel, so British

Ariel, marque anglaise née en 1870, produit de nouveau des motos depuis 2014

On connait BSA, Norton ou Triumph, beaucoup moins Ariel. Pourtant, cette marque tout autant anglaise que les 3 premières citées, est centenaire au moment de mettre la clé sous la porte au début des seventies. Constructeur de motos, mais aussi de voitures au plus fort de son histoire, Ariel renait en 2000 à travers l'Atom, sportive à 4 roues motorisée par un 4 cyclindres Rover. Il faut attendre 2014 pour que la firme de Crewkerne, petite ville du Somerset, au sud de l'Angleterre, retrouve la passion de la moto.

 

Ariel, des motos innovantes

2 modèles ont retenu mon attention dans la production Ariel. Le premier, c'est plutôt un moteur plutôt original appelé le Square 4. C'est en 1931 que l'ingénieur Edward Turner, futur grand nom de Triumph, développe ce moteur aux 4 cylindres disposés en carré. Calibré en 500cc dans un premier temps, sa cylindrée augmente au fil des millésimes pour finir à 1000cc en 1955.

 

Ariel Square 4

 

Le second modèle que j'ai retenu dans l'histoire Ariel, c'est l'Ariel Leader. Très inspirée des scooters de l'époque, cette moto au carénage intégral sortie à la fin des années 50, n'est autre que l'ancêtre de la Pacific Coast produite par Honda 30 ans plus tard. D'ailleurs, le look n'est pas le seul point commun de ces 2 motos puisque l'une comme l'autre n'ont pas rencontré le succès commercial. Pour le constructeur anglais, cet échec marque le début de son déclin qui entrainera sa disparition 10 ans plus tard.

 

Ariel Leader

Le renouveau d'Ariel intervient en 2014

Ariel démarre une activité automobile en 2000 avec l'Atom, genre de Caterham des temps modernes. Équipée d'un moteur de Honda Civic type R dans sa version standard, cette sportive biplace à carrosserie ouverte connaitra une série limitée de 25 exemplaires construits sur la base de 2 moteurs de Suzuki Hayabusa pour former un V8 développant jusque 500 CV. Ce clin d’œil au monde de la moto démontre qu'Ariel n'est jamais très loin de ses origines motocyclistes. Il faudra tout de même attendre 2014 pour voir apparaitre l'Ariel Ace, et 2015 pour sa commercialisation.

 

Ariel Ace, motorisée par le Honda V4 de la VFR

Ace, un look dans la lignée de l'Atom

Pour sa Ace, on peut dire qu'Ariel a construit une moto dans la lignée de sa sportive à 4 roues. Tout comme l'Atom, le moteur est d'origine Honda, tout comme l'Atom, elle possède un châssis tubulaire très visuel. C'est la première chose qui saute aux yeux quand on regarde une Ariel à 2 ou 4 roues, c'est ce châssis monstrueux, signature de la marque. La synergie entre auto et moto s'arrête là car ce fameux châssis est en alu sur la moto (acier sur l'auto) et le moteur est pris dans la gamme moto du japonais Honda. Il s'agit du V4 de la VFR, développant 173 CV pour un couple de 129 Nm. Pour le reste, tout est personnalisable à la commande. Boite manuelle ou DCT, suspensions Öhlins  ou Showa, freins Nissin ou Brembo, fourche classique ou à parallélogramme, l'idée est la même que chez le constructeur français Avinton.

 

Châssis alu pour l'Ariel Ace

Ariel, du sur-mesure à l'anglaise

Produite entre 100 et 150 exemplaires par an, l'Ariel Ace est bien sûr assemblée à la main. Le prix d'entrée est de 25 000 €, un chèque qui vous fera entrer dans un autre monde, celui de l'artisanat et de la passion brut. Dans sa philosophie, on peut rapprocher Ariel du constructeur français Avinton. Même gamme de prix, même possibilité de personnalisation, un moteur acheté fini. Finalement, seul le look les différencie, à vous de choisir..... et de signer le chèque qui va avec !!

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Commentaires: 1
  • #1

    Mickael (jeudi, 29 mars 2018 11:39)

    Ouha!! le cadre est monstrueux. Elle st vraiment atypique cette moto anglaise.