J'me la pète en Horex

Quand on parle moto allemande, on pense inévitablement BMW. Pourtant, la marque Horex est aussi ancienne que sa compatriote à l'hélice puisque les 2 enseignes ont commencé à produire des 2-roues à l'entre-deux guerre, au début des années 20. Mais Horex n'a pas eu une destinée aussi glorieuse que sa concurrente munichoise. Les années 50 marque l'apogée du petit constructeur de Hombourg, grâce entre autres au modèle Regina, un mono-cylindre de 350cc. Mais  l'essor de l'automobile dans la décennie suivante aura raison de Horex dont l'usine est rachetée par Daimler-Benz pour y développer son activité de pièces pour le secteur automobile justement.

Horex ressort du néant en Juin 2010 à l'initiative de l'ingénieur Clemens Neese. Mais le démarrage est des plus chaotiques à cause bien sûr d'un manque de moyen financier. Il faut attendre 2015 et le rachat de la marque par le groupe 3C-Carbon pour que Horex puisse enfin développer une vraie gamme autour de son moteur VR6. En plus de l'apport financier, Horex profite au maximum des compétences de son nouveau propriétaire. De nombreuses pièces carbones font leur apparition, plus particulièrement sur la version black édition du roadster. Le poids des motos s'en trouve largement optimisé (219kg pour le café racer), tout comme le look unique.

Si le carbone flatte l’œil et améliore le dynamisme de la moto, le cœur d'une Horex reste son moteur unique dans la production motocycliste. Dès le début, Clemens Neese a tout misé sur ce 6 cylindres en V ouvert à 15°, une caractéristique que seul Volkswagen utilise sur sa Golf VR6. Une compacité qui permet d'avoir une seule culasse couvrant l'ensemble des 6 cylindres. Large de 43cm, il n'est pas plus encombrant qu'un Yamaha FJR par exemple. 1218cm², 163cv, 128Nm, 3 soupapes par cylindre et boite 6 vitesses, voilà pour les grandes lignes de ce VR6, architecture dont Horex détient la propriété dans le secteur de la moto.

A ce jour, 2 modèles sont au catalogue, Horex VR6 Classic et Horex VR6 Café-Racer. Le prix est de 38500€ pour la première, 42500€ pour l'autre. La marque, qui possède désormais son musée à Bad Hombourg, n'est pas encore distribuée en France mais ça pourrait évoluer en 2018. Les motos ont bien évoluées ces dernières années et paraissent bien finies, d'autant que la "Deutsch Qualität" fait bien sûr partie de l'ADN de la marque.