Triumph Tiger 800 XR, le tigre dompté

Triumph Tiger 800 XC

J’ai eu l’occasion de prendre le guidon de la Triumph Tiger 800 XR, un modèle 2016 d’à peine 300 km au compteur, mis à ma disposition par la concession Sideways Moto à Tours. Pour tout dire, essayer le 3 cylindres british me démangeait la main droite depuis un moment. J’ai tellement entendu parler en bien de cette architecture moteur que je ne pouvais rester un ignare motard éternellement. Il me fallait savoir...

 

Le beurre et l’argent du beurre, c’est ça le principe du 3 cylindres, le couple du bi associé à l’allonge d'un 4 pattes, auxquels on peut ajouter la souplesse à bas régime dans le rôle de la crémière. Que du bonheur en quelque sort, y compris pour cette jolie crémière assise sur la selle passager du genre accueillante (la selle, pas la crémière…quoi que !). Les poignées de maintien à sa disposition sont à l’avenant et très pratique aussi pour les manœuvres à l’arrêt. Bref, tout le monde à bord est plutôt bien installé, les commandes côté pilote sont bien placées et particulièrement douces, y compris l’embrayage à câble. Tout est facile et intuitif, hormis peut-être les boutons de commande de l’afficheur déportés sur le guidon gauche qui auraient pu être regroupés en un seul. Allez, gaz ! J’appuie sur le démarreur…et rien ne se passe. What the fuck ?! J’avais oublié la petite particularité anglaise qui consiste à serrer l’embrayage pour démarrer. Pourquoi pas !

 

Le 3 cylindres du Triumph Tiger 800 XR
Le 3 cylindres Triumph mérite sa renommée, même en 800cc

 

Une fois en action, la première chose qui frappe est la boite de vitesse. Course du sélecteur, verrouillage, rapidité, cette boite à 6 rapports respire la perfection au point que c’est un plaisir de jouer du pied gauche. Un comble quand on a un moteur, et c’est le second point marquant, d’une grande souplesse au point que repartir en 6ème à 50 km/h ne lui pose aucun soucis. Et puisqu’on parle moteur, on peut distinguer 2 plages d’utilisation : enchainer les vitesses entre 2000 et 4000 tours/min et vous aurez un moteur électrique, jouer entre 5000 et 7000 tr/min et vous entrez dans un mode plus sportif. Pas de quoi effrayer la crémière à peine accrochée aux poignées passager, les 95cv du 3 cylindres sont largement domptables. Il n’en reste pas moins que cette dernière préférera le mode « électrique », histoire de préserver son beurre en l’état…mais je m’égare. Les suspensions Showa, confortables même sur mauvais revêtement, ont satisfait ma passagère et son chargement, et le freinage puissant et progressif n’appelle aucune critique, y compris l’ABS. C’est du tout bon pour ce trail mid-size.

 

Les commandes au guidon du Triumph Tiger 800 XR
Les infos du tableau de bord défilent grace à 2 boutons. pas très ergonomique !

 

Parmi les défauts, je noterais la propension qu’a la moto à engager dans les virages lents, un phénomène auquel on ne prête plus attention une fois accoutumé à la moto. Le sifflement du moteur finit par être gênant en ville. C’est moins le cas à plus haute vitesse, sans doute du fait des bruits aérodynamiques prenant le dessus. Et puis justement, ces bruits aérodynamiques que l’on prend plein casque, surtout si on mesure plus d’1m80 comme c’est mon cas. La bulle trop juste protège à peine les épaules et finit par nous faire regretter la version réglable de sa grande sœur XRx.

 

La bulle de la Triumph Tiger 800 XR est un peu juste en hauteur
La bulle de ta Triumph Tiger 800 XR apporte une protection limitée

 

Au final, cette expérience Triumph est positive, la Tiger 800 s’avérant une moto facile à vivre, sans gros défaut et certainement économique dans le temps. Le 3 pistons a des qualités indéniables pour une moto que l’on souhaite utiliser tous les jours. Finition et équipement sont au rendez-vous, même si on lorgnera sur la version XRx mieux équipée. Bulle réglable, protège-mains, électronique plus poussée, régulateur de vitesse, de quoi ajouter une dose de confort pour une différence de prix justifiée. A vous de voir !

 

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